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Que veulent les Africains de France ?

par Akodien 3 Septembre 2007, 10:09 Article de la semaine

Une-place-pour-tous-new.jpgTel est le thème ou plutôt la question posée aux participants de l’édition 2007 de l’université d’été des diasporas africaines ce 1er septembre au Palais des Congrès de Montreuil.
Globalement impulsée par la logique de rupture initiée par Nicolas Sarkozy, Africagora pose les questions (récurrentes) de la place de nos communautés de la diversité dans la société française. Nos communautés sont-elles prêtes à saisir la main tendue et à participer à la réforme de la société française? Quelles sont contributions de nos entrepreneurs, cadres, personnalités, responsables politiques et militants associatifs pour consolider notre place et celles de nos enfants?

Après les élections présidentielles et législatives qui ont confirmé la société française dans son statisme, comment se positionnent les diasporas africaines ?

Africagora a voulu permettre à la Diaspora africaine de devenir acteur de sa propre reconnaissance au sein du microcosme économique, politique, social pour qu’au-delà des habituelles récriminations et plaintes, nos communautés ethniques, régionales, culturelles et sociales de puissent prendre en charge notre propre promotion sociale, sans compter sur l’assistance ou l’aumône de telle ou telle autorité ou institution publique. Rien ne nous empêche de faire comme d’autres minorités nationales qui ont su s’organiser pour assurer à leurs enfants les conditions d’accès aux meilleures écoles et filières professionnelles, à la création d’entreprise et à la propriété individuelle.

 

Une telle démarche ne peut naturellement qu’être applaudie par tous. En effet la philosophie de la démarche doit obligatoirement  emporter le suffrage des cœurs de nous autres oubliés de cette rupture. Toutefois dans la démarche et la manière de faire nous aurons énormément à disserter (une fois de plus).
D’ici j’entends déjà les « Tontons flingueurs » nous accuser de pessimiste. Non. Ce n’est pas du pessimisme que de vouloir apporter son point de vue pour que la machine avance.
Le premier des thèmes abordés dans le cadre de cette université d’été fut « l’image et l’identité ». Ce thème est apparu en vue des circonstances le plus important de la journée. Nous trainerons comme des pots de conserves vides ce tare qu’est la non ponctualité. Prévu pour neuf heures les travaux n’ont démarré qu’à onze heures.
Sans aucune forme de rigueur et face à des « membres de l’organisation » incapables de répondre face à l’incompréhension des invités venus de plus loin (de provinces) comme on dit à Paris, certains ont de suite rendu leur sentence : « Comment voulez-vous que l’on nous respecte si nous ne montrons pas la meilleure image de nous-mêmes » ?
C’est certainement l’une des raisons qui expliquent le nombre dérisoire de participants dominé par les « délégués » du club à travers la France.
Comme d’habitude, on a tiré en direction des « médias-blancs-censeurs » de la démarche positive des noirs de France. C’est toujours la même rengaine dans ce genre de rencontre. On oublie souvent que parfois c’est préférable que ces médias nous snobent. Quelle image apparaitrait face à l’opinion devant une salle vide ?
D’autre part, les médias de la diversité ne sont jamais reconnus. Et il est clair que se sera l’information que nous aurons fabriqué et proposé qui nous permettra d’occuper la place qui serait la notre.

Plus globalement, la journée est à positiver. Elle nous a permis de voir ce qui se fait de mieux chez les autres. Les différents témoignages ont montré que finalement et au bout du compte que nous sommes individuellement et collectivement prêts à prendre cette place que nous scrutons et tel le monstre du Lockness nourrit plus les chimères de quelques valeureux militants qu’une volonté générale de s’en sortir. Le représentant du ministre Brice HORTEFEUX : ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement est venu nous rappeler les dispositions prises par le gouvernement sans oublier de nous demander de nous y conformer pour « l’intérêt de la république ».
Les frustrations des uns et des autres suites aux propos du conseiller technique du ministre ont été dissipées par l’arrivée salvatrice de Rama Yade qui a rappelé à qui voulait l’entendre qu’elle n’est pas la représentante de la communauté au sein du gouvernement. Qu’elle a été choisie pour ses compétences (vrai) et non par la couleur de sa peau. Mais tout de même…

Notre avenir sera celui que nous nous efforcerons de construire. Et n’oublions pas que la main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit.

 

 
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