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Qui a un morceau de viande va trouver celui qui a du feu

par Akodien 9 Août 2007, 10:49 Opinions

Marche-africain.jpgLa nécessité est au fondement de l’échange, l’interdépendance et la division du travail semblent intimement liées, indéfectibles de toute existence sociale organisée, énonce le proverbe.
Tout à la fois prédictif et explicatif, le proverbe renvoie à un modèle économique connu selon lequel les individus seraient plus ou moins doués chacun d’un art que le voisin n’aurait pas. C’est précisément dans ces différences de savoir-faire, d’accès à des ressources, de dispositions de terre et d’hommes, dans ces besoins réciproques, que chaque société, auto-fabriquée dans l’interdépendance, trouve toutes les bonnes raisons d’échanger, de commercer, de palabrer, de dialoguer.

Autant l’économie pousse à la recherche d’une satisfaction de besoins et d’une utilisation de ressources que l’autre pourrait fournir ou détenir, autant cette base économique fait se rencontrer des groupes sociaux différents, relevant d’habitudes, de coutumes, de socialisation, d’éducations, de langues, de pratiques différentes etc.

L’impératif de vie, de survie est la rencontre, l’échange, donc la négociation, les prix sociaux, des avances, des prêts, des formalisations sans cesse innovées qui transforment des travailleurs, des citoyens esseulés en sujets sociaux avides des autres…

Il ne s’agit pas moins d’une nation Viande, face à une nation Feu, chacune spécialisée dans des productions qu’elle sait le mieux produire, et qui échangerait par nécessité les biens manquants à sa consommation et même à sa production. Ceci nous rappelle quelques odeurs d’économie classique, de théories dites d’avantages comparatifs…


Première parution le 10.08.04
Akam Akamayong
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