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La "Gauche" n'a rien compris

par Akodien 16 Mai 2007, 09:04 Article de la semaine

Akodians-317.jpgL'élection présidentielle qui vient de sacrer Nicolas Sarkozy n'a semble t-il pas ouvert les yeux à la gauche française. Cette gauche qui dans une saignée sans précédent voit son "électorat naturel" des français d'origine immigrée s'éloigner peu à peu. Dans leur réveil sous fond de gueule de bois de lendemain de défaite, elle hésite à faire un profond examen interne des raisons ou du moins en partie de cet échec malgré le délicieux sourire de Ségolène Royale. La gauche doit arrêter de considérer les Africains vivant dans l'hexagone comme des enfants. Elle doit être honnête envers elle. Cette honnêteté passe par le respect d’abord.

 

Cette gauche a fini par faire de certains intellectuels africains des « Intellos caviar ». A Lyon, une bonne partie de l’élite noire a définitivement fait son choix : celui de finir les restes du banquet municipal. Cette élite qui n’hésite pas à tirer des boulets rouges vers les chefs d’état africains en stigmatisant d’une manière systématique leur « incapacité à gérer ». Cette élite très productive au vu des publications, donnant des solutions « intelligentes » pour sortir l’Afrique de son sous-développement. Cette élite noire a abandonné son rôle vis-à-vis de sa communauté. A Lyon cet abandon s’est illustré lors de la sortie du Sénateur-maire de la ville qui présentait une des candidates socialistes aux prochaines législatives comme étant « la moitié positive de l’immigration ».

 

Le débat avant la campagne de la présidentielle et pendant a eu le mérite de poser la seule vrai question qui concerne une partie de la communauté de France : celle que l’on appelle pudiquement « la France de la diversité ».

 

On peut dire tout ce que l’on veut en ayant une mentalité figée de gauche, mais Nicolas Sarkozy a eu le mérite de poser la question de la place des immigrés en France.

 

Que dire du concept de « discrimination positive. Cela a permis à la société française de se souvenir d’un seul coup qu’il y a une autre couleur dans son tissu social.

 

Je me permets d’emprunter au grand homme, Aimé Césaire son anthologique exclamation :

 

Eïa pour la discrimination positive

 

Eïa pour la nomination d’un préfet issu de la diversité

 

Eïa pour le ministère de l’égalité des chances.

 

Eïa pour Rama,

 

Eïa pour Rachida,

 

 

 

On a mal interprété le soutien de personnalités du monde intellectuel et artistique noir à Nicolas Sarkozy.

 

Par exemple, le soutien de Doc Gynéco, n’est pas une errance idéologique.

 


Discrimination : les solutions de Sarkozy

 

Les têtes pensantes de la diversité de l’UMP ont présenté leurs propositions pour une France plurielle « valorisée et assumée ». Progressistes sur les solutions à apporter au problème des discriminations, les militants reprennent sur le fond l’idée de leur candidat aux présidentielles d’un grand ministère de l’Immigration… « et de l’Intégration ».

 

Les discours sur la diversité sont « trop souvent des discours de compassion, d’excuses quelquefois, mais jamais de proposition », estime Yves Jego, député et secrétaire national de l’UMP (Union pour un mouvement populaire) à l’origine de la création en septembre 2006 du Cercle de la diversité républicaine.

 


Des mesures incitatives « provisoires » contre les discriminations

 

Cette discrimination positive, certains des membres de l’UMP expliquent en avoir bénéficié au sein du parti pour se présenter aux législatives de juin prochain. « Pas comme faire-valoir », assure Linda Asmani, candidate dans la 5è circonscription de Paris (10e arrondissement), « mais parce que nous aimons la politique ». « Je n’ai jamais regardé la couleur de ma peau. Je suis français avant tout et un militant qui a fait toutes ses classes au RPR (Rassemblement pour la République) puis à l’UMP », ajoute Emmanuel Njoh, conseiller exécutif dans le département du Val de Marne.

 


Dans le domaine de l’éducation, prenant acte des « initiatives positives » existant déjà, le Cercle propose notamment de « systématiser des accès spécifiques aux grandes écoles pour les meilleurs élèves issus des quartiers difficiles ». Dans le monde de l’entreprise, il ressuscite l’idée du CV anonyme et imagine la « formation des responsables des ressources humaines à la prise en compte de la diversité ». Il envisage également la création d’un fonds de soutien aux « entreprises de la diversité », la création d’un label « entreprise diversité » ou encore la création de zones franches globales qui puisse permettre aux DOM TOM d’être plus attractifs. Des mesures incitatives « provisoires », précisent les auteurs, et qui visent « à permettre un retour à une situation acceptable en terme d’égalité des chances ».

 


Les secrétaires nationaux, conseillers exécutifs et adhérents de l’UMP, brisent un tabou en proposant de « mettre en place des statistiques de la discrimination afin de mesurer le déficit de prise en compte de la diversité » en France. Ils ne parlent pas de « statistiques ethniques» car ils estiment que le critère de l’origine est moins pertinent que ceux de la couleur, du patronyme ou du lieu d’habitation. Ils s’autorisent néanmoins à analyser les « catégories retenues dans la vie ordinaire, c’est-à-dire les Blancs, les Noirs, les Asiatiques ».

 

En revanche, le Cercle ne trouve rien à redire sur la question du « ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale » prôné par Nicolas Sarkozy et qui a tant fait débat dans les derniers jours de la campagne électorale. Les deux termes sont « liés, essaye Linda Asmani, car Nicolas Sarkozy est un humaniste. Il est favorable à l’immigration, mais choisie. Et notre pays aura besoin de l’immigration dans les années à venir. »

 


Pourquoi alors remplacer l’intitulé « Identité nationale » par « Intégration », comme il le propose ? « C’est un autre mot pour renforcer la cohésion, mais l’objectif reste de renforcer l’identité nationale », assure Dogad Dogui, l’un des porte-paroles de l’organe de l’UMP. Un renforcement qui ne pousse en rien les candidats aux législatives à « renoncer à [leur] culture » d’origine, expliquent-ils.

 

Prenant volontairement de la distance avec la polémique sémantique, Kamel Hamza, candidat dans la troisième circonscription de Seine-Saint-Denis, assure que « ceux qui critiquent la proposition ne connaissent pas le terrain. Les immigrés dépendent du ministère des Affaires étrangères, des Affaires sociales, de la Justice… Quand vous êtes étranger, c’est un véritable parcours du combattant ».

 

 
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